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La Rage

C'est une maladie virale présente partout dans le monde (sauf en Océanie), et transmissible à tous les mammifères (y compris l'Homme !!). Dès l'apparition des premiers signes cliniques, l'évolution est toujours fatale : la prévention est primordiale et la surveillance indispensable! 

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Epidémiologie

La France est indemne de rage, ce qui signifie que la rage ne circule plus. Des campagnes de vaccination des animaux sauvages (renards en particulier) et de compagnie ont permis d'éradiquer la maladie sur le territoire français. 

Cependant, les importations illégales d'animaux (animaux mal ou non vaccinés contre la rage et potentiellement porteur de la maladie) ou le voyage d'animaux mal protégé dans un pays à risque peuvent entraîner des cas de rages en France. En effet, essentiellement en Asie et en Afrique, mais également en Europe Centrale, dans le Moyen-Orient et en Amérique du Sud, la rage n'est pas sous contrôle.

Pathogénie

Le virus est fortement concentré dans la salive des animaux malades. La contamination se fait donc principalement par morsure mais peut aussi se produire par léchage de plaies ou griffures par exemple. Un animal malade est contagieux avant même qu'il n'exprime les symptômes de la maladie. Toute morsure doit donc être prise au sérieux, même si l’animal est apparemment sain.

Le temps d'incubation est variable selon les espèces et les individus. Chez les chiens et les chats, il est en moyenne de 38 jours. Après morsure, le virus se multiplie localement dans le tissu musculaire, d'où l'importance de soins locaux immédiats. Pendant cette phase initiale, la vaccination peut toujours conférer une immunité et éviter l'évolution de la maladie.

Le virus a un tropisme prononcé pour le système nerveux, c'est-à-dire qu'il va principalement infecter les cellules nerveuses. Une fois que le virus atteint le cerveau, une deuxième multiplication massive a lieu dans les neurones, provoquant rapidement une encéphalite (inflammation du cerveau) avec apparition des symptômes. 

Toujours par voie nerveuse, le virus se dissémine ensuite dans tout l'organisme, pour être excrété dans les glandes salivaires, les yeux (rétine, glandes lacrymales…), la peau et les follicules pileux, les muqueuses nasales et digestives.

La mort survient par destruction des zones cérébrales contrôlant l'automatisme de la respiration.

Symptômes

Les signes cliniques dépendent de la phase de l’infection et reflètent l’atteinte de tout l’organisme :

- Signes généraux : fièvre, abattement, polyadénomégalie (augmentation de la taille des ganglions), perte de poids.

- Signes cardio-vasculaires (en cas d’anémie) : muqueuses pâles, tachycardie, souffle cardiaque.

- Signes respiratoires : pneumonie bactérienne.

- Troubles de la reproduction : avortement.

- Signes nerveux centraux : anisocorie (différence de taille entre les deux pupilles), ataxie (démarche anormale), agressivité.

- Signes oculaires : uvéite (inflammation de l'arrière du globe), hyphéma (hémorragies), glaucome (augmentation de la pression intra-oculaire).

- Signes digestifs : stomatite, anorexie, vomissements, diarrhée.

DIAGNOSTIC

Devant une suspicion clinique, certains tests rapides (ELISA) permettent de détecter les anticorps contre le FIV. De faux positifs sont possibles chez les chatons âgés de moins de 6 mois à cause des anticorps maternels. De faux négatifs sont aussi possibles dans les 2 mois post-infection ou dans la phase terminale d’immunosuppression (manque d’anticorps).

Lorsque le résultat est douteux (ne correspond pas à la clinique), un deuxième test permettant d'identifier le virus est à faire.

Traitement

Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique de la maladie. Un traitement général de soutien peut être mis en place lorsqu'il est nécessaire. Les infections opportunistes ou les maladies secondaires vont également demander un traitement spécifique.

Pronostic

Des études cliniques n’ont pas montré de différence significative du temps de survie chez les chats infectés par le FIV, par rapport aux chats non infectés (5 ans et 6 ans, respectivement). Un dépistage positif pour le FIV ne justifie donc pas de recourir à l’euthanasie du chat. Par contre, l’infection des chats âgés ou nouveaux nés entraîne une progression plus rapide et sévère de la maladie (la phase terminale est atteinte en 2 mois chez les chatons).

Prévention

Le dépistage et l’isolement des chats infectés par le FIV sont primordiaux. Les chats infectés doivent être gardés à l’intérieur pour éviter la transmission de l’infection et pour leur éviter les infections opportunistes. A ce jour, le vaccin contre le FIV n’est malheureusement pas disponible en Europe.

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